Avenue de la Grande Côte à Saint-Palais-sur-Mer, lancement de la mission de maîtrise d’œuvre
La commune de Saint-Palais-sur-Mer a connu un fort développement touristique au début du XXème siècle avec l’arrivée du tramway Royan/La Grande Côte et la construction de "belles et grandes villas", principalement en bord de mer, lui conférant ce charme rétro qui la caractérise encore aujourd’hui. Cette époque entérine l’inscription de la commune dans la grande tradition des stations balnéaires avec un fort pouvoir d’attractivité liant architecture et environnement marin.
A partir des années 70 d’importantes opérations d’immeubles sont réalisées en centre-ville, la ville se modernise, alors que l’expansion urbaine de maisons secondaires s’accroit en fonction des opportunités foncières sans véritable plan d’aménagement. C’est par un décret du 14 décembre 1981 que la commune obtient son premier classement de station balnéaire, l’offre d’accueils touristiques a considérablement progressée (campings, locations saisonnières, restaurants…). Soucieuse d’accompagner les évolutions de la société, les équipes municipales successives se sont toujours interrogées sur les adaptations nécessaires à mettre en œuvre pour prendre en compte les besoins exprimés tant par la population locale que par les vacanciers.
Aujourd’hui, l’ancienne voie départementale longeant le littoral, classée depuis dans la voirie communale, et ses espaces adjacents sont au centre de ces enjeux. Aussi, la municipalité s’est engagée dans une réflexion globale afin de répondre plus qualitativement aux questions relatives à la villégiature, aux pratiques touristiques émergentes avec notamment l’intégration des nouvelles technologies de l’information et de la communication, et un renforcement des activités à l’année est recherché.
L’avenue de la Grande Côte, colonne vertébrale de la transformation de la station
Initiée à l’automne 2020, aux côtés du GIP Littoral de Nouvelle Aquitaine, la démarche Aménagement Durable des Stations (ADS) conduite sur la commune de Saint-Palais-sur-Mer-sur-mer visait par un travail important de diagnostic et de concertation, à prendre en compte les enjeux suivants :
- Les mobilités douces sans occulter la nécessaire transition de la place de la voiture ;
- La qualité architecturale et paysagère, notamment les cônes de vue sur la mer ;
- La requalification de toute la zone entre la pointe de la Grande Côte et la maison forestière ;
- La qualité des espaces remarquables et leur confortement ;
- La transformation de l’important foncier du Département et du foncier naturel rétro littoral ;
- Le renforcement des fonctions polarisantes du centre-ville et une réflexion sur la nécessaire évolution de son habitat qui l’accompagnera ;
Si le périmètre de la démarche ADS englobait également le centre-ville, la commune a identifié plusieurs secteurs ayant un fort potentiel de développement mais qui, aujourd’hui, fonctionnent difficilement. C’est pourquoi, la priorité a été accordée à la transformation de l’avenue de la grande côte, de l’esplanade du Concié et de la pointe de la Grande Côte. L’idée principale du réaménagement de cet axe, colonne vertébrale du développement, est de recréer le lien entre le centre-ville et le quartier de la Grande Côte.
Principaux objectifs de cette mission
Transformer l’avenue en continuité structurante, telle une promenade plantée faisant le lien entre la pointe de la Grande Côte, le centre-ville et les quartiers environnants, donnant leur place aux modes de déplacement doux.
Renforcer la place de la nature par la végétalisation pour améliorer la relation au grand paysage, le confort d’usage des lieux, la désimperméabilisation des espaces pour une meilleure gestion des eaux pluviales.
Valoriser le site du Concié comme pépite de la commune, avec une scène ouverte sur la mer et un espace événementiel pendant la saison estivale pour les concerts et animations. Aménager légèrement afin de ne pas dénaturer le site, mettre en scène le paysage, les vues, les carrelets...
Révéler la pointe de la Grande Côte dans le grand paysage : océan - forêt - cordon dunaire - côte de conches, mettre en scène les points de vue et la présence graduelle du végétal. Proposer des espaces publics et des mobiliers qualitatifs, leviers pour un tourisme plus vertueux tourné vers la nature.
La commune qui a pour objectif d’engager des travaux dès 2024, souhaite que ces derniers soient séquencés et répartis sur 5 ans et a adopté pour cela un Plan Pluriannuel d’Investissement basé sur un montant de travaux estimatif de 6 700 000€.
Des premières réunions techniques avec la mairie se sont tenues au mois de mai avec le mandataire de cette mission et ses co-traitants, Phytolab, Atelier Magnum et Artelia et une première phase de concertation avec les commerçants se tiendra à la mi juin, avant une visite de sites similaires réhabilités en Bretagne qui sera organisée à la rentrée avec les élus.