Retour sur le Séminaire du 27 mars 2024
3 avril 2024
Le Préfet de la Région Nouvelle-Aquitaine, le Président du Conseil Régional de Nouvelle-Aquitaine et le Président du GIP Littoral ont organisé une journée de retours d'expériences et de prospective sur le thème de l’érosion côtière et de la submersion marine qui a rassemblé près de 80 personnes. Les partenaires réunis ont partagé leurs expériences relatives à l'adaptation des territoires littoraux de Nouvelle-Aquitaine au changement climatique.
La région Nouvelle-Aquitaine : un savoir-faire et une expertise reconnue en matière de gestion des risques
Les discours introductifs du séminaire ont posé les enjeux à venir et le cadre de l’engagement des territoires face aux risques. La région se veut pionnière en matière de gestion de l’érosion et de la submersion grâce notamment à une gouvernance affirmée. En matière d'érosion, et de ses 12 stratégies locales de gestion de la bande côtière et de 5 PPA (Projets partenarial Aménagement), la Région Nouvelle-Aquitaine fait office à la fois de laboratoire d’idée et d’expérience opérationnelle. Les démarches collectives et structurée autour du GIP Littoral facilitent ainsi le passage à l’action. Comme l'a indiqué Monsieur le Préfet de Région, à l’heure de la révision de la stratégie nationale de gestion du trait de côte menée par l’Etat et dans un contexte de changement climatique, le GIP Littoral et ses membres sont aujourd’hui légitime à faire remonter au niveau national un savoir-faire et des besoins en matière de gestion des risques littoraux et de financements.
Des témoignages pour illustrer la vulnérabilité des territoires face à l'érosion et à la submersion
La matinée, consacrée aux témoignages d’élus, s’est attachée à dresser un bilan du chemin parcouru sur la gestion des risques « érosion et submersion » depuis les évènements climatiques majeurs (tempêtes de 2013/2014 et Xynthia). Ils ont permis d’apporter un éclairage sur la politique menée en Nouvelle-Aquitaine dans le différents Départements et territoires, et de montrer la prise de conscience et sa traduction en actions. Le président du GIP Littoral a rappelé le travail engagé en Nouvelle-Aquitaine pour la gestion des risques littoraux depuis plus de 15 ans grâce à la gouvernance établie par le GIP littoral. Il a rappelé que l'adaptation à l'érosion côtière passe par des choix de gestion complémentaires et combinés en fonction des enjeux en présence et de la temporalité : accompagnement des processus naturels, lutte active dure et souple, repli stratégique. Le département de la Charente-Maritime est particulièrement engagé dans la mise en œuvre du plan digue pour faire face à la submersion marine depuis 2010. A un niveau local, l’exemple de la Côte basque témoigne des besoins en financements de plus en plus importants (10M € investis sur 2017/2021 et 30M € programmés pour 2023/2027). La dépose du 1er pavé de la Promenade Sud à Lacanau, dont les travaux ont démarré ce mois, illustre l’adaptation des territoires au changement climatique.
Des échanges pour mieux anticiper les effets du changement climatique et pour intégrer les questions d'aménagement dans la gestion du risque
Un "atelier-débat" a été animé par le GIP Littoral, l’après-midi, pour porter un regard sur l'avenir et pour échanger sur les questions d’aménagement du territoire et d'adaptation au changement climatique (état des connaissances, outils réglementaires, etc.). Lors de l’atelier scientifique, il a été souligné l’importance de l’amélioration de la connaissance et de l’expertise scientifique dans les stratégies locales. La question de la combinaison et de la gestion des risques érosion et submersion a également été abordée. Les risques de brèches sur des cordons dunaires à court terme pourront avoir des conséquences sur les zones basses avec des risques de submersion de plus en plus importantes. Ainsi, il a été rappelé la nécessité d’avoir une approche intégrée du risque d’érosion et de submersion. La pluridisciplinarité des interventions a notamment permis de croiser les regards sur le sujet de la recomposition spatiale et d'identifier des leviers d'actions : une stratégie foncière maitrisée, des financements adaptés aux enjeux actuels et de demain, des connaissances approfondies des risques, une gouvernance partagée.
Cette journée, riche en enseignement, a contribué à partager une histoire commune et à valoriser le travail réalisé collégialement depuis près de 15 ans, tout en montrant l’ampleur du chemin qu’il reste encore à parcourir.