Projet d’expérimentation du repli stratégique à Biscarrosse-Plage
Porteur du projet : GIP Littoral
Contexte
La stratégie locale de gestion de la bande côtière de Biscarrosse, portée par la Communauté de communes des Grands Lacs, définit depuis 2018 les orientations de la collectivité en matière de gestion du trait de côte. Elle a acté la mise en œuvre d’une lutte active souple (rechargements sédimentaires), couplée à un projet d’expérimentation du repli stratégique pour les 3 bâtiments menacés à court terme sur le front de mer de la station, et ne pouvant être protégés de façon durable.
Descriptif et état d’avancement du projet
Ce projet d’expérimentation, dont l’étude a été confiée au GIP Littoral, a pour objectif la définition du programme d’une opération de repli stratégique du Grand Hôtel de la Plage (4* + restaurant) et des résidences « les villas jumelles » (2 copropriétés contenant 22 appartements), exposés dès à présent à un risque fort d’érosion côtière. Il s’agit d’établir, en accord entre les partenaires publics et les propriétaires privés des enjeux menacés, les conditions techniques, financières et juridiques permettant la mise en œuvre de cette opération d’aménagement.
Cette opération comporte plusieurs volets : d’une part l’acquisition et la démolition des 3 bâtiments, et d’autre part la réimplantation sur le territoire d’équipements pouvant assurer les mêmes fonctions (logements et hébergement touristique), afin de mettre en place un transfert et des transactions amiables entre les acteurs publics et privés, en l’absence actuelle d’outils et de financements dédiés à l’expropriation pour des biens exposés au risque d’érosion côtière sur les côtes sableuses.
Les conclusions de cette expérimentation finalisée en 2022 :
- La réimplantation des enjeux menacés sur le territoire communal n'est pas un problème.
- L'acceptation d'une transaction par les propriétaires est très délicate, pas de contraintes pour l'expropriation, pas de partage du diagnostic risque et de sentiment d'insécurité et la discussion sur les modalités pratiques de transaction est impossible à mener tant que l'on ne dispose pas d'une enveloppe de fonds publics pour engager les négociations.
- Le volet supression anticipée reste donc une impasse. Le constat étant que l'évolution tendancielle de la gestion est l'inaction publique, qui se traduira par un maintien des bâtiments jusqu'à leur destruction incontrôlée par l'océan.